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Sur Quantic Dream

par Solidaires Informatique
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Le 6 décembre dernier, Guillaume Juppin de Fondaumière déclarait, au sujet des différentes accusations de culture d’entreprise toxique et de charges de travail écrasantes, que « d’autres articles de presse mais aussi un certain nombre de jugements nous ont donné raison ». Et ce, à l’antenne de France Culture, grande radio nationale, alors qu’il était invité par Frédéric Martel dans l’émission Soft Power.
Rien n’est moins vrai.
Ces dernières années, Quantic Dream a fait l’objet de plusieurs procès consécutivement aux affaires des photomontages sexistes, racistes et homophobes. Si les plaintes ont toutes connu des verdicts différents, Quantic Dream a été condamné pas moins de 3 fois pour « manquement à l’obligation de santé et sécurité ».

Alors pourquoi Guillaume Juppin de Fondaumière vient-il annoncer ceci sur une radio largement écoutée ?
Depuis plusieurs années, Quantic Dream tente de se ressaisir de son image publique :

  • En attaquant en justice les journaux traitant de l’affaire
  • En attaquant en justice ses anciens employé.es, lanceurs d’alerte qui ont osé révéler l’affaire
  • En attaquant en justice Twitter afin de demander des levées d’anonymat sur des comptes qui relayent des articles de presse en leur défaveur
  • En faisant pression sur ses anciens employé.es au travers d’une surveillance accrue sur les plateformes de réseau professionnel ou encore les réseau sociaux
  • En payant des sociétés pour modifier les pages Wikipédia de Quantic Dream, David de Gruttola et Guillaume Juppin de Fondaumière
  • En tentant de discréditer et de faire pression en portant plainte contre toute organisation syndicale défendant les employé.es de leur secteur d’activité.

Il est regrettable que ni le journaliste, ni les différents intervenants n’aient alors repris le dérapage du directeur de Quantic Dream. Il est également regrettable que, pour parler de crunch et de culture toxique, Frédéric Martel ait décidé de donner la parole à un représentant du patronat plutôt qu’un travailleur qui aurait subit ces conditions de travail dégradées imposées par sa hiérarchie.

Les fausses déclarations du directeur de Quantic Dream s’inscrivent dans cette même logique, celle de la réduction au silence par l’intimidation de toutes voix dissidentes.
Comment prêter alors crédit aux propos de Guillaume Juppin de Fondaumière lorsqu’il conclue que les résultats d’études sur le ressenti des travailleurs chez Quantic Dream sont excellents ?

Solidaires Informatique apporte tout son soutien aux salarié.es qui subissent des pressions et des violences patronales, et appelons toutes les personnes qui en seraient les victimes à nous contacter et à nous rejoindre pour briser le silence.
Nous sommes formés syndicalement pour lutter, et nous serons toujours à leur côté pour les défendre.

https://www.franceculture.fr/emissions/soft-power/soft-power-le-magazine-des-internets-emission-du-dimanche-06-decembre-2020

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