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8 Mars – Grève générale féministe

par Solidaires Informatique
4 minutes de lecture

8 Mars - Grève générale féministe

dans l’informatique, les bureaux d’études et le jeu vidéo

Solidaires Informatique appelle à la grève pour le 8 Mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, pour l’égalité au travail et dans nos vies et garantir notre indépendance économique.
Nous appelons également à la grève en solidarité avec les femmes du monde entier, notamment iraniennes, afghanes, kurdes ou américaines qui subissent une remise en cause de leurs droits fondamentaux (liberté de circuler, de disposer de son corps, d’avorter, etc.) et qui payent parfois de leur vie leur résistance acharnée à l’oppression. Enfin, nous appelons à la grève également en solidarité avec les femmes trans qui partout voient leurs droits menacés et remis en cause.

Le 8 Mars est l’occasion de rappeler que le monde du travail est particulièrement hostile aux femmes :

  • A compétences égales et poste égal, 23 % des femmes ont vécu un écart de salaire avec leur collègue masculin.
  • 13 % des femmes subissent une discrimination à l’emploi. Des taux qui s’élèvent à 34 % et 21 % pour les cadres.
  • 35 % des femmes n’ont pas osé demander une promotion ou une augmentation.
  • 20% des femmes ont vécu du harcèlement sexuel au travail. Cette situation est souvent entretenue par le management : dans 40% des cas, la gestion du harcèlement sexuel par les directions d’entreprise s’est achevée au détriment des victimes.

Les problématiques de sexisme, le secteur du numérique les connaît bien :

  • Les femmes sont tenues à l’écart des filières numériques et scientifiques. Plus de 40% de la population pense que les femmes ne sont pas aussi douées que les hommes pour travailler dans la Tech. Ce préjugé se traduit dans les études : les femmes ne représentent que 10% des étudiant-es en informatique.
  • 15 % des femmes expriment avoir déjà redouté ou renoncé à s’orienter dans des filières ou des métiers majoritairement composé d’hommes, notamment par peur des violences sexistes et sexuelles. Cette peur est justifiée, car 70% des femmes déclarent avoir été l’objet de sexisme au sens large dans le cadre de leurs études en école d’informatique.
  • Le secteur du numérique souffre d’une vision particulièrement genrée. Seules 17% des développeur-euses sont des femmes (pire encore dans l’industrie du jeu vidéo, où elles représentent seulement 14% des salarié-es).
  • Malgré de grande déclarations d’inclusion, les chiffres montrent que les femmes sont toujours discriminées sur le salaire (16% en moyenne inférieur à celui des homme)
  • Les femmes sur Internet sont la cible quasi-systématique de propos sexistes et sexuels, souvent cyberharcelées dans l’indifférence des plateformes de diffusion comme twitch ou twitter.

Nous, les femmes, nous sommes toujours battues contre notre exploitation, au travail et à la maison. L’histoire est riche de nos nombreuses luttes victorieuses. C’est par la grève et les manifestations féministes qu’ont été gagnés des droits comme l’avortement, la contraception ou la lutte contre les violences sexuelles, aujourd’hui comme hier.
Le 8 mars, nous marcherons avec des millions de femmes dans le monde pour défendre nos droits et exiger l’égalité !
Pour faire entendre nos exigences et gagner nos revendications, il nous apparaît comme indispensable de faire grève et rejoindre les syndicats et associations féministes qui organisent l’offensive.

Solidaires Informatique revendique :

  • La fin du harcèlement sexuel et moral institutionnalisé dans le domaine du numérique et du jeu vidéo en particulier.
  • Une prévention des violences sexistes et sexuelles dans l’entreprise, former et sensibiliser tou.te.s les salarié.e.s
  • Une place équivalente pour les femmes, les personnes LGBTI et les minorités en informatique, dans le jeu vidéo et le conseil. Ces secteurs ne doivent pas rester au contrôle d’une poignée de patriarches !
  • Développer une éducation féministe et égalitaire qui lutte enfin contre les stéréotypes et les violences et qui donne à tou.te.s la possibilité de réussir leur parcours scolaire et professionnel. En particulier, tou-te-s les jeunes doivent être certain-es que les femmes sont aussi capables que les hommes d’exceller dans les domaines scientifiques et techniques, l’ingénierie et les nouvelles technologie. L’histoire le prouve !
  • Répartir également la responsabilité de l’éducation et du soin aux enfants en rendant le congé de paternité obligatoire et en développant des congés parentaux également adressés à chacun.e des parents.
  • Exiger l’égalité salariale et professionnelle dans nos secteurs avec une revalorisation salariale des travailleuses de 16 %.

Nous soutenons les revendications de la grève féministe :

  • Le retrait de la réforme des retraites qui va frapper les femmes de plein fouet
  • La revalorisation des métiers féminisés, la fin de la précarité et des temps partiels subis et l’application de la loi qui – depuis 50 ans ! – prévoit un salaire égal pour un travail de valeur égale
  • Un milliard d’euros, des moyens pour lutter contre toutes les violences sexistes et sexuelles et la ratification de la convention de l’Organisation Internationale du Travail contre ces violences au travail avec des droits nouveaux pour les salariées.
  • Un accès à l’avortement, aux centres IVG, confinement ou pas, et un délai légal d’avortement étendu à 14 semaines.

8 Mars - Grève Générale Féministe

Communiqué
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