Macron et son gouvernement mènent une politique antisociale depuis son arrivée au pouvoir qui met dos à dos justice sociale et transition écologique. Il a ainsi crée les conditions de la révolte sociale. Il y répond par la violence d’état qui a entrainée des centaines de blessé.e.s et des morts.
La révolte sociale des gilets jaunes et les mobilisations climat, entamées en septembre, ont une origine commune : le système capitaliste, basé sur la recherche d’une croissance infinie au profit de quelques uns par l’exploitation à la fois des travailleurs-euses et des ressources naturelles. Avec la financiarisation de l’économie, ce système a donné les pleins pouvoirs à une minorité de privilégié-es et Macron en est un servile serviteur. Les mesures annoncées ne sont pas à la hauteur des enjeux et des exigences des gilets jaunes. Mais elles montrent les faiblesses du pouvoir face à une mobilisation déterminée et massivement soutenue par la population.
Des mesures claires et immédiates sont nécessaires pour répondent aux besoins sociaux et aux nécessités écologiques qui ne peuvent attendre.
- Pour une autre répartition des richesses, l’augmentation des salaires est incontournable. Solidaires revendique un salaire minimum à 1700€ net ainsi que le relèvement des minima sociaux, une augmentation immédiate de 400€ pour tous-tes, aucun revenu en-dessous du seuil de pauvreté et le retrait de la hausse de la CSG sur les retraites.
- Pour la justice fiscale, la baisse des taxes sur les carburants, l’abandon de la flat taxe et le rétablissement de l’ISF qui profitent au plus riches, l’abandon des mesures sur les CICE qui ne sert pas l’emploi mais remplissent les poches des actionnaires (plus de 60 Mds€ reversés depuis son lancement en 2014), la taxation du transport aérien et maritime jusque-là exonéré à 100%
- Pour l’urgence climatique, faire du financement de la rénovation des logements une priorité notamment pour le logement social.
Les citoyennes et les citoyens, les associations, les syndicats, convaincus de la nécessité d’une transformation sociale et écologique de la société doivent s’allier aujourd’hui. C’est la première condition pour élargir le rapport de force et imposer au pouvoir en place cette transformation radicale basée sur la justice sociale et écologique.
Nous avons besoin d’une transformation en profondeur de la société, l’Union syndicale Solidaires revendique :
- Une réforme fiscale tournée vers l’intérêt général ayant pour objectif le financement de la transformation sociale et écologique. Pour cela l’argent ne manque pas : l’évasion et la fraude fiscale, 60 à 100Mds€ par an ; l’abandon de l’ISF et de la flat tax, 4mMds € chacun ; CICE, 21 Mds€ en 2018 et voté pour 2019, 40Mds€ au profit des entreprises et reverser majoritairement aux actionnaires au détriment de l’emploi…
- Le renforcement et le développement de transports collectifs urbains, péri-urbains et ruraux qui privilégient le ferroviaire.
- Une nouvelle organisation des services publics, basée sur la proximité qui leur permet de remplir leurs missions aux services de la population dans les territoires ruraux comme dans les quartiers populaires.
- Une politique publique d’aménagement du territoire axée sur le développement d’emplois locaux non délocalisables en particulier dans les secteurs du commerce de proximité, du tissu industriel local et de l’agriculture paysanne.
- Pour l’égalité des droits pour toutes et tous au travail et dans la société en général.
- Pour de vraies mesures contre les discriminations, aucun.e travailleur.euse n’est illégal.e.
- Une baisse significative du temps de travail qui participer à la résorption du chômage et à libérer du temps libre pour le vivre ensemble et la participation à l’organisation collective de la transformation de la société.
Le 8 décembre, dans plus de 140 villes sonnera l’alarme climatique au moment où se déroule la CoP 24 en Pologne.
L’Union syndicale Solidaires appelle à participer massivement et porter :
l’exigence de justice sociale et écologique
la nécessité de faire converger alarme climatique et alarme sociale.
L’Union syndicale Solidaires appelle, dans les entreprises et les administrations, à élargir le rapport de force engagé par les mobilisations des gilets jaunes, marquées en particulier par les blocages économiques.
Pour cela, Solidaires appelle à la grève dès le 8 décembre dans le secteur privé, a déposé un préavis de grève à partir du 10 décembre dans le public et met à disposition son outil syndical partout où cela sera utile.