ESI Group : UN PSE Ciblé pour des licenciements boursiers
COMMUNIQUE INTERSYNDICAL – 4 NOVEMBRE 2021
Force Ouvrière – Solidaires Informatique – CGT sociétés d’études
La Direction annonce aux marchés financiers une marge et une croissance exponentielles pour les 3 ans à venir,
pour cela elle veut supprimer au moins 15 % des postes en France !
Ainsi, elle a décidé d’abandonner la moitié de nos logiciels et de se focaliser sur le cœur des activités. Si elle était honnête, la Direction pourrait tout simplement redéployer les salarié·es sur les logiciels cœurs pour accélérer leur développement et leur chiffre d’affaire. Mais comme l’objectif n’est pas de renforcer réellement la structure pour préparer l’avenir, mais bien de réduire les effectifs et d’augmenter rapidement la marge, la méthode la plus efficace est de licencier autant de salarié·es que possible pour réduire la masse salariale !
La Direction a donc demandé aux chefs de désigner les personnes à licencier. En l’absence de fiches de postes, les RH qui ne connaissent pas nos métiers ont dû inventer des catégories farfelues et restreintes pour cibler les personnes, sans pouvoir vérifier qu’il n’y aura pas de surcharge de travail ! Puis ils ont produit en dernière minute une pseudo-justification économique du PSE qui tient sur moins de 10 pages, dont un tiers de graphiques.
C’est ainsi que nous nous retrouvons avec un plan de sauvegarde d’une compétitivité qui n’est pas en danger, pour licencier des salariés ciblés sans nécessité autre que d’atteindre des objectifs financiers.
La Directrice financière a eu le culot de nous dire que l’objectif du PSE était de pouvoir augmenter les salaires de ceux qui restent avec la marge dégagée. Cette arnaque a bien vite été démentie par le DRH : aucune augmentation générale de salaire n’est prévue dans les 3 ans à venir. Effectivement, seuls les Directeurs seront grassement récompensés comme c’est le cas depuis 2020 où les rémunérations des dirigeants ont explosé tandis que les salaires étaient gelés.
Rappelons que la situation de l’entreprise est bonne ! Elle a traversé sans difficulté la crise sanitaire, a conservé toutes ses parts de marché en 2020. ESI n’a pas fait de pertes et n’a pas fait appel au chômage partiel. La Direction n’a même pas eu à réduire sa rémunération pourtant conséquente ! Le PGE et le prêt de la BPI obtenus en 2020 ne serviront-ils donc qu’à financer des licenciements boursiers ?
Le discours social de notre Direction est bien rôdé,
citation à l’appui de notre DAF Olfa Zorgati :
« On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs »
ESI Group est bien partie cette année encore pour obtenir le 1er prix Gaïa de la responsabilité sociale !