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Jeux olympiques et paralympiques de Paris

par Solidaires Informatique
14 minutes de lecture

Jeux olympiques et paralympiques de Paris : durcissement débridé de la technosurveillance

Les jeux olympiques et paralympiques de Paris fournissent une occasion pour le gouvernement de durcir l’appareil sĂ©curitaire. Les effets Ă  anticiper Ă  long terme sont une surveillance renforcĂ©e de la population, une augmentation de l’arbitraire policier et un affaiblissement des contre-pouvoirs et recours lĂ©gaux. La loi spĂ©ciale votĂ©e pour mettre en Ɠuvre les derniĂšres technologies de surveillance s’inscrit dans des dĂ©cennies de resserrement de la technosurveillance et offrira des contrats et un terrain de jeu grandeur nature Ă  certaines entreprises du complexe militaro-industriel, tout en leur permettant de soigner leur image. Le tout aux dĂ©pends des libertĂ©s publiques et de la contestation sociale.

De nouvelles technologies de surveillance légalisées

La loi1 Ă©tend les capacitĂ©s de surveillance de l’État notamment par l’introduction de la vidĂ©osurveillance algorithmique (VSA), un dispositif dont la dĂ©finition et l’application restent volontairement floues.

La VSA consiste Ă  traiter les images de vidĂ©osurveillance avec des programmes automatisĂ©s (algorithmes). Ces programmes visent gĂ©nĂ©ralement Ă  y reconnaitre des « comportements suspects » afin de rĂ©primer prĂ©emptivement d’éventuels « troubles ».

Les dispositifs mis en place sont censĂ©s prendre fin le 31 mars 2025, bien aprĂšs la fin des jeux. Cette loi s’inscrit donc dans une longue batterie d’essais sĂ©curitaires.

Comment la VSA est légalisée

Les images de vidĂ©osurveillance pourront faire l’objet de « traitements algorithmiques », afin de « dĂ©tecter, en temps rĂ©el, des Ă©vĂ©nements prĂ©dĂ©terminĂ©s susceptibles de prĂ©senter ou de rĂ©vĂ©ler ces risques ». La nature de ces traitements est laissĂ©e floue et sera prĂ©cisĂ©e par dĂ©cret, c’est-Ă -dire Ă  la discrĂ©tion du gouvernement.

Ces traitements concerneront désormais aussi les vidéos prises depuis les drones (« aéronefs » dans la loi) et les caméras des équipes SNCF et RATP. La loi élargit aussi le périmÚtre de la surveillance auquel ces équipes ont accÚs : elles peuvent maintenant faire appel à la vidéosurveillance des abords immédiats des gares, et pas seulement des images « relevant respectivement de leur compétence ».

Une part des images collectĂ©es pourra ĂȘtre utilisĂ©e comme « donnĂ©es d’apprentissage » pour affiner les traitements algorithmiques. Elles seront dĂ©truites 12 mois aprĂšs. Ceci laisse entendre que le lĂ©gislateur entend donner suite Ă  la VSA en la perfectionnant et l’installant durablement dans le paysage sĂ©curitaire français.

Pour rĂ©sumer, on a : mise en place de police prĂ©dictive via le traitement d‘images ; Ă©largissement des sources de captation vidĂ©o ; utilisation des images pour pĂ©renniser le systĂšme sur le long terme.

Contre-pouvoirs et recours légaux réduits

C’est la Commission nationale de l’informatique et des libertĂ©s (CNIL) qui est censĂ©e veiller au respect de la vie privĂ©e lorsque des donnĂ©es personnelles sont traitĂ©es par des systĂšmes informatisĂ©s.

La nouvelle loi Ă©carte la CNIL en rĂ©duisant son pouvoir de contrĂŽle, notamment au profit de la seule « commission dĂ©partementale de vidĂ©oprotection ». Par exemple, la CNIL ne pourra plus ordonner au prĂ©fet la suspension d’un systĂšme de vidĂ©osurveillance. La loi retire aussi au gouvernement l’obligation de faire un rapport d’activitĂ© de la videosurveillance Ă  la CNIL, ce qui entĂ©rine une situation de fait : le dernier rapport date de 2014.

La loi allĂšge les peines pour les personnes qui entraveraient les contrĂŽles de la commission dĂ©partementale de vidĂ©oprotection : jusqu’ici passible de 3 ans de prisons et 45 000€ d’amende, le dĂ©lit d’entrave n’est plus passible que de 1 an de prison et 15 000€ d’amende.

La possibilitĂ© pour une personne d’avoir accĂšs aux enregistrements vidĂ©o la concernant est rĂ©duite. Le droit de recours Ă  la CNIL est supprimĂ©, ainsi que la mention de « l’accĂšs de droit ».

L’esprit de la loi semble donc ĂȘtre : davantage de vidĂ©osurveillance, quel qu’en soit le prix Ă  payer sur les libertĂ©s publiques.

Surveillance individuelle et rĂ©pression par d’autres moyens

Outre la VSA, la loi facilite les consultations de casier judiciaire de toutes les personnes ayant accĂšs aux Ă©tablissements sportifs listĂ©s dans le futur dĂ©cret. Elle alourdit les peines pour les personnes s’introduisant frauduleusement dans ces Ă©tablissements.

Les « dispositifs d’imagerie Ă  ondes millimĂ©trique », c’est-Ă -dire des scanners corporels permettant de voir Ă  travers les vĂȘtements d’éventuels objets dissimulĂ©s, sont mentionnĂ©s. Il s’agit une fois encore d’expĂ©rimenter et Ă©tendre l’usage d’une technologie intrusive, qui est actuellement limitĂ©e Ă  quelques aĂ©roports.

ÉvĂšnements sportifs : un prĂ©texte au durcissement sĂ©curitaire depuis longtemps

Le contrĂŽle numĂ©rique des spectatrices et spectateurs n’est pas nouveau. En France, les personnes interdites de stade sont fichĂ©es et la rĂ©pression associĂ©e est durcie rĂ©guliĂšrement.

Dans le monde, l’organisation de jeux olympiques et paralympiques est systĂ©matiquement accompagnĂ©e d’un durcissement technosĂ©curitaire. Pour prouver que la ville-hĂŽte peut accueillir massivement des touristes tout en anticipant tous les risques, la proportionnalitĂ© vis-Ă -vis des atteintes aux libertĂ©s publiques est sacrifiĂ©e.

C’est pourquoi on constate la mise en place dans l’espace public de matĂ©riel de guerre et de tactiques initialement Ă  buts contre-insurrectionnel et colonialiste tels les contrĂŽles biomĂ©triques et la surveillance par drone. Des entreprises du complexe militaro-industriel peuvent tester leurs nouvelles technologies Ă  grande Ă©chelle tout en soignant leur image de marque. L’expĂ©rience montre que les mesures d’exceptions adoptĂ©es pour sĂ©curiser les jeux sont pĂ©rennisĂ©es.

Ces investissements, dĂ©ploiements massifs et mesures liberticides pĂ©rennisĂ©es sont Ă  mettre en perspective avec le fait que les jeux durent moins de 3 semaines et sont un spectacle offert par une poignĂ©e d’athlĂštes pour quelques milliers de spectatrices et spectateurs privilĂ©gié·es.

Football en France : répression de la contestation politique dans les stades

La surveillance des spectatrices et spectateurs a commencĂ© en 2007 avec la crĂ©ation du Fichier national des interdits de stade (FNIS)2, l’objectif affichĂ© Ă©tant la prĂ©vention des violences. L’interdiction de stade est prononcĂ©e par un juge administratif ou judiciaire et une personne inscrite au fichier y reste 5 ans de plus aprĂšs l’expiration de la mesure Ă  son encontre.

En 2013, le Paris-Saint-Germain a mis en place, conjointement avec la police, un fichage arbitraire de supporteurs et supportrices considĂ©ré·es comme indĂ©sirables. Ce fichier a Ă©tĂ© jugĂ© illĂ©gal par la CNIL
 Pour ĂȘtre rendu lĂ©gal en 2016. Il autorise la police Ă  ficher toute personne qu’elle estime ĂȘtre supporteur·trice et l’autorise Ă  communiquer ces donnĂ©es aux clubs, qui sont des entitĂ©s privĂ©es3.

Cela permet aux clubs de faire taire des personnes et groupes qui, par exemple, critiqueraient la politique d’un club et risqueraient de nuire aux bĂ©nĂ©fices de ses actionnaires. Contester publiquement (avec une banderole, par exemple) contre une politique de prix excluant les classes populaires est notamment devenu plus difficile.

Jeux olympiques et paralympiques : un historique de militarisation de l’espace public

Un petit historique nous renseigne sur la consistance avec laquelle les jeux donnent l’occasion de tester et pĂ©renniser des technologies de surveillance issues du domaine militaire, dans le but de pacifier l’espace public et/ou de favoriser des intĂ©rĂȘts privĂ©s.

À AthĂšnes en 2004, les camĂ©ras de surveillance et leur systĂšme informatique associĂ© installĂ©s pour les jeux sont restĂ©s aprĂšs les Ă©vĂšnements. La police a, plus tard, tentĂ© de l’utiliser pour contrĂŽler les soulĂšvements contre l’austĂ©ritĂ©.

En 2012 Ă  Londres, une loi spĂ©ciale a permis la mise en place de cartes d’identification biomĂ©triques, de systĂšmes de reconnaissance de plaques d’immatriculation et de reconnaissance faciale. Militairement, c’Ă©tait la plus grosse opĂ©ration sur le sol britannique depuis 1945. Partager la connexion 3G de son tĂ©lĂ©phone a Ă©tĂ© interdit afin de prĂ©server le monopole des points d’accĂšs payants wifi de l’opĂ©rateur BT, et une milice spĂ©cifique a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e pour faire la chasse Ă  ces points d’accĂšs. La loi interdisait aussi la publication sur internet de vidĂ©os prises dans l’enceinte des jeux, pour prĂ©server les droits exclusifs des chaines et la propriĂ©tĂ© intellectuelle du ComitĂ© international olympique (CIO).4

À Sotchi en 2014, c’est le service de renseignement intĂ©rieur russe (FSB) qui a Ă©tĂ© directement chargĂ© de prĂ©parer la sĂ©curitĂ© des jeux. Il a utilisĂ© l’occasion pour amĂ©liorer le systĂšme d’interception de masse des tĂ©lĂ©communications Sorm5 et veillĂ© Ă  son installation chez les opĂ©rateurs de la rĂ©gion. La 4G a Ă©tĂ© installĂ©e Ă  Sotchi mais cela a surtout Ă©tĂ© l’occasion d’installer des technologies massives et intrusives de collecte et d’analyse du trafic internet. Des drones et camĂ©ras ont Ă©tĂ© mis en place, le tout associĂ© Ă  diverses interdictions, comme celle de manifester. La surveillance de masse du trafic internet de cette rĂ©gion se poursuit aprĂšs les jeux.6

En 2022 Ă  PĂ©kin, les jeux arrivaient dans un pays aux libertĂ©s publiques dĂ©jĂ  fortement restreintes, d’autant plus avec la pandĂ©mie de covid. Une des nouveautĂ©s a Ă©tĂ© l’application pour smartphone « MY2022 » diffusĂ©e par le gouvernement chinois. DestinĂ©e officiellement Ă  prĂ©venir la pandĂ©mie, elle collectait nombre de donnĂ©es personnelles et de santĂ© Ă  destination des autoritĂ©s chinoises. Elle Ă©tait aussi truffĂ©e de failles de sĂ©curitĂ© et comportait une liste de mots potentiellement interdits pour les gens l’utilisant pour communiquer.7

Les villes françaises comme laboratoires

L’exploitation informatisĂ©e des images vidĂ©o est Ă©tablie depuis plusieurs annĂ©es en France, malgrĂ© son illĂ©galitĂ© dans la plupart des cas. Les camĂ©ras Ă©tant dĂ©sormais rĂ©pandues, des entreprises vendent aux villes des logiciels d’analyse des images, comme Briefcam dont le logiciel est utilisĂ© dans au moins 35 villes de France et permet de faire de la reconnaissance faciale et de trier les vidĂ©os selon les attributs physiques d’une personne. Dans le mĂȘme genre, Map Revelation, qui se fĂ©licite de pouvoir prĂ©dire crimes et dĂ©lits, analyse entre autres Montauban et Montpellier.

À Paris, la gare de ChĂątelet les Halles est prĂ©sentĂ©e comme un laboratoire de la RATP pour tester des mĂ©thodes de surveillance, avec l’entreprise Axone. Certaines camĂ©ras captent mĂȘme le son, par exemple lors du test du dispositif DĂ©GIV (DĂ©tection et Gestion d’Incident en VĂ©hicule ferroviaire) sur la ligne 14.

MontĂ©es sur drones, les camĂ©ras deviennent mobiles. C’était le cas Ă  Paris et Istres lors des manifestations retraites. Pendant le confinement, l’entreprise Drones06 a Ă©quipĂ© Cannes avec des drones Ă  camĂ©ra et haut-parleur pour rappeler Ă  l’ordre les passant·es et permettre l’envoi Ă©ventuel d’agent·es.

Au-delĂ  de la surveillance, ce sont aussi des cas flagrants de privatisation de la sĂ©curitĂ© publique, les vidĂ©os et leur analyse Ă©tant confiĂ©es Ă  des entreprises. À Suresnes par exemple, les images sont mises Ă  disposition de l’entreprise XXII, qui est contractuellement propriĂ©taire des donnĂ©es. Lors du test, l’entreprise a mĂȘme pu inviter d’autres clients au centre de surveillance urbain de la ville.8

Le site Technopolice cartographie les différentes méthodes de surveillance utilisées.9

Comprendre et anticiper les effets de la VSA

L’expĂ©rience des mesures liberticides d’exception nous indique que ce qui est mis en place pour les jeux de Paris aura sans doute vocation Ă  ĂȘtre pĂ©rennisĂ©, la trouille sĂ©curitaire du pouvoir et l’appĂąt du gain du capitalisme de surveillance Ă©tant puissants.

La suite de la fuite en avant

Cette nouvelle Ă©tape dans l’Ă©volution de la vidĂ©osurveillance continue la fuite en avant commencĂ©e avec la gĂ©nĂ©ralisation des camĂ©ras. Face au manque de rĂ©sultats sur les chiffres de la dĂ©linquance, les industriels ont d’abord enjoint les dĂ©cideur·euses Ă  installer plus de camĂ©ras, sans plus de rĂ©sultat. Il fallut alors plus de personnels afin de surveiller les Ă©crans derriĂšre ces camĂ©ras. À nouveau, aucune Ă©tude n’a pu corrĂ©ler une baisse de la dĂ©linquance Ă  cette surenchĂšre.

La nouvelle solution miracle vantĂ©e par les professionnel·les du secteur serait encore un nouvel investissement d’argent public dans une assistance algorithmique supposĂ©e enfin justifier des annĂ©es de gĂąchis, et ce toujours sans Ă©tude permettant de justifier ce choix. Et si ces installations et procĂ©dĂ©s n’ont pas d’impact sur la dĂ©linquance, ils ont en revanche de vĂ©ritables impacts sur les libertĂ©s publiques.10

Une police prédictive basée sur des algorithmes discriminatoires, opaques et mal compris

La VSA est fondĂ©e sur l’idĂ©e de dĂ©terminer automatiquement si un comportement filmĂ© est « normal » ou « anormal », pour dĂ©clencher une alerte au besoin. Le but est de remplacer ou complĂ©ter le visionnage manuel effecutĂ© par les agent·es des centres de surveillance urbains (CSU).

La VSA utilise des algorithmes d’apprentissage automatique (machine learning), qui connaissent ces derniĂšres annĂ©es un boom d’applications diverses. Pour lui faire « apprendre », on nourrit l’agorithme avec des exemples de situations en lui indiquant pour chacune si elle est « normale » ou non.

L’algorithme est ensuite censĂ© dĂ©terminer seul si une nouvelle situation mĂ©rite le dĂ©clenchement d’une alerte. Cette alerte permet de dĂ©clencher une intervention sur une situation suspecte avant qu’un dĂ©lit ne soit commis : c’est de la police prĂ©dictive.

Premier problĂšme : l’apprentissage, qui est donc un Ă©lĂ©ment central pour identifier correctement les situations, est confiĂ© Ă  la police et aux entreprises privĂ©es dans une complĂšte opacitĂ©.

Second problĂšme : aujourd’hui, mĂȘme la recherche scientifique n’est pas tout le temps capable d’expliquer quels critĂšres ont Ă©tĂ© utilisĂ©s par un algorithme pour Ă©tablir ses choix. Pour la VSA, cela signifie qu’on ne saura parfois pas comment la dĂ©cision de lever une alerte est prise, rendant impossible l’établissement de responsabilitĂ©.

En fin de compte, cette surveillance risque de suspecter toute personne utilisant la rue pour autre chose que circuler d’un point A Ă  un point B et va accroitre la stygmatisation des plus prĂ©caires, comme les personnes vivant dans la rue. Il s’agit d’une normalisation de l’espace public sans garde-fou, dont l’opacitĂ© empĂȘche tout contrĂŽle efficace, dont l’utilisĂ© pour la sĂ©curitĂ© n’est pas prouvĂ©e, mais qui sert des intĂ©rĂȘts Ă©conomiques et sĂ©curitaires.11 Sa mise en place amorce la lĂ©galisation de la surveillance biomĂ©trique.

La surveillance biométrique comme prochaine étape

La surveillance biomĂ©trique est dĂ©jĂ  Ă  l’Ɠuvre ailleurs, avec par exemple le systĂšme de reconnaissance faciale Red Wolf en IsraĂ«l. Dans ce contexte de rĂ©pression militarisĂ©e, il permet aux autoritĂ©s israĂ©liennes de scanner le visage des Palestien·nes Ă  leur insu aux points de contrĂŽle. ReliĂ© Ă  des bases de donnĂ©es, il permet en un instant de rĂ©cupĂ©rer les informations connues concernant la personne et ses relations. Ce contrĂŽle est complĂ©tĂ© par des milliers de camĂ©ras de surveillance dĂ©ployĂ©es dans les zones urbaines. Ensemble, camĂ©ras et reconnaissance faciale ont un effet dissuasif sur les personnes qui souhaiteraient manifester dans l’espace public.

Amnesty International a contactĂ© les entreprises fournissant ces camĂ©ras12, et elles n’ont pas su expliquer comment elles s’acquittaient de leur responsabilitĂ© en matiĂšre de droits humains, en contradicttion avec les principes directeurs de l’ONU.13

Pour résumer


  • Les jeux de Paris sont un prĂ©texte Ă  la lĂ©galisation et mise en place Ă  long terme de la VSA et Ă  la rĂ©duction des contre-pouvoirs rĂ©gulant la surveillance et le fichage

  • Cette mise en place prolonge des annĂ©es d’accroissement de la surveillance de l’espace public et de dĂ©veloppement technologique sĂ©curitaire testĂ© dans les villes et dans les rencontres sportives en France et ailleurs, sans que leur efficacitĂ© soit prouvĂ©e

  • L’opacitĂ© de la crĂ©ation des algorithmes par des entreprises et de leur exploitation par la police, associĂ©e Ă  la rĂ©duction des contre-pouvoirs et recours lĂ©gaux, augmentera l’arbitraire policier, facilitera les dĂ©rives, opprimera l’expression populaire et brouillera l’établissement de responsabilitĂ©s

  • Les mĂ©canismes d’apprentissage des algorithmes renforceront les biais discriminatoires et stygmatisants

  • Ce processus contribue Ă  militariser l’espace public et ouvre la voie au resserrement de la surveillance avec la reconnaissance faciale

  • De nombreuses entreprises liĂ©es au secteur militaro-industriel et au capitalisme de surveillance vont bĂ©nĂ©ficier de cette Ă©volution et vont continuer Ă  encourager cette fuite en avant technosĂ©curitaire

Jeux olympiques et paralympiques de Paris : durcissement débridé de la technosurveillance

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