8 Mars : Grève Féministe
8 Mars : Grève Féministe
dans l’informatique, les bureaux d’études et le jeux vidéo
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Le 8 mars, c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes ! Solidaires Informatique appelle à la grève féministe !
L’informatique, le conseil et le jeux vidéos sont parmi les secteurs les plus sexistes, LGBTIphobes, et inégalitaires.
Alors que les femmes Ă©taient bien prĂ©sentes au dĂ©but de l’informatique dans les annĂ©es 70, elles ne reprĂ©sentent aujourd’hui plus que 24.7 % des effectifs. L’histoire de l’informatique regorge pourtant de femmes exceptionnelles: Grace Hopper, Margaret Hamilton, Ada Lovelace… Mais depuis les annĂ©es 70, le patriarcat a fait des nouvelles technologies, sources de pouvoir et capital du 21ème siècle sa chasse gardĂ©e. A mesure que le secteur du numĂ©rique a grossi et que la rentabilitĂ© augmentait, les hommes ont pris possession des mĂ©tiers techniques et d’expertises, et la main invisible du patriarcat a comme toujours effacĂ© les femmes de la photo. Ainsi Ă l’école les femmes ne sont pas encouragĂ©es Ă explorer les domaines scientifiques alors mĂŞme qu’elles y excellent dans les Ă©tudes. Exclues du milieu du jeu vidĂ©o et des nouvelles technologies, elles ne sont pas autorisĂ©es Ă avoir le goĂ»t de la technique. En consĂ©quence, les femmes ne reprĂ©sentent que 10% des Ă©tudiantÂes en informatique.
De cet énorme déséquilibre découlent évidemment bien des problèmes :
- Les domaines techniques souffrent d’une vision particulièrement genrée, seulement 17% des développeurꞏseꞏs sont des femmes.
- IsolĂ©es au milieu d’hommes, les femmes sont victimes de harcèlement et de sexisme. 70% d’entre elles dĂ©clarent avoir Ă©tĂ© l’objet de sexisme au sens large dans le cadre de leurs Ă©tudes en Ă©cole d’informatique.
- Soit disant recherchées par les recruteurs les chiffrent montre qu’elles sont toujours
discriminées. Leur salaire est en moyenne 16 % inférieur à celui des hommes.
Pas Ă©tonnant qu’au bout de 10ans de carrière, 41 % soient dĂ©jĂ parties (contre 17 % chez les hommes) ! Et la situation est encore pire dans le secteur du jeu vidĂ©o, avec seulement 14 % de femmes. Aujourd’hui, les actes sexistes et LGBTIÂphobes se multiplient sous l’œil bienveillant de l’État et de nos entreprises.
Mais cette situation n’est pas une fatalité !
Quand les femmes avancent, c’est le peuple qui avance !
Les résistances existent, comme le prouve le procès mené par les salariées d’Ubisoft contre ce géant du jeu vidéo pour harcèlement sexuel institutionnel, épaulé par notre syndicat.
Nous, les femmes, nous sommes toujours battues contre notre exploitation, au travail et à la maison. L’histoire est riche de nos nombreuses luttes victorieuses. C’est par la grève et les manifestations féministes qu’ont été gagnés des droits comme l’avortement, la contraception ou la lutte contre les violences sexuelles, aujourd’hui comme hier.
Le 8 mars, nous marcherons avec des millions de femmes dans le monde pour défendre nos droits et exiger l’égalité !
Pour faire entendre nos exigences et gagner nos revendications, il nous apparaît comme indispensable de faire grève et rejoindre les syndicats et associations féministes qui organisent l’offensive.
Parce que sans les femmes plus rien ne fonctionne, nous appelons l’ensemble des femmes à se mettre en grève au travail à 15h40 et à faire grève des taches ménagères. Nous invitons les hommes à rejoindre les rassemblements par la grève de solidarité.
Solidaires Informatique revendique :
• La fin du harcèlement sexuel et moral institutionnalisé dans le domaine du numérique et du jeu vidéo en particulier. Nous exigeons des sanctions disciplinaires et
judiciaires pour les harceleurs de Ubisoft.
• Une prévention des violences sexistes et sexuelles dans l’entreprise, former et sensibiliser tou.te.s les salarié.e.s
• Une place équivalente pour les femmes, les personnes LGBTI et les minorités en informatique, dans le jeu vidéo et le conseil. Ces secteurs ne doivent pas rester au contrôle d’une poignée de patriarches !
• DĂ©velopper une Ă©ducation fĂ©ministe et Ă©galitaire qui lutte enfin contre les stĂ©rĂ©otypes et les violences et qui donne Ă tou.te.s la possibilitĂ© de rĂ©ussir leur parcours scolaire et professionnel. En particulier, touÂteÂs les jeunes doivent ĂŞtre certainÂes que les femmes sont aussi capables que les hommes d’exceller dans les domaines scientifiques et techniques, l’ingĂ©nierie et les nouvelles technologie. L’histoire le prouve !
• Répartir également la responsabilité de l’éducation et du soin aux enfants en rendant le congé de paternité obligatoire et en développant des congés parentaux également adressés à chacun.e des parents.
• Exiger l’égalité salariale et professionnelle dans nos secteurs avec une revalorisation salariale des travailleuses de 16 %.
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Nous soutenons les revendications de la grève féministe :
• La revalorisation des mĂ©tiers fĂ©minisĂ©s, la fin de la prĂ©caritĂ© et des temps partiels subis et l’application de la loi qui  – depuis 50 ans ! –  prĂ©voit un salaire Ă©gal pour un travail de valeur Ă©gale
• Un milliard d’euros, des moyens pour lutter contre toutes les violences sexistes et sexuelles et la ratification de la convention de l’Organisation Internationale du Travail contre ces violences au travail avec des droits nouveaux pour les salariées.
• Un accès à l’avortement, aux centres IVG, confinement ou pas, et un délai légal d’avortement étendu à 14 semaines.