La réforme de l’assurance chômage, retardée par la crise sanitaire, est remise sur le tapis par le gouvernement. Cette réforme touchera plus d’un million de privé‧es d’emplois, qui verront le montant de leur allocation baisser (20% en moyenne) ; cette réforme refusera l’accès aux allocations chômage pour des dizaines de milliers d’autres, augmentant notamment les durées de travail nécessaires pour ouvrir des droits (6 mois au lieu de 4).
Le secteur de l’informatique ne sera pas épargné. Les informaticien‧nes seniors, souvent écarté‧es à cause du jeunisme de l’industrie, subiront la dégressivité des allocations. Le mode de calcul moins favorable touchera de plein fouet les indépendant‧es.
Les femmes seront également atteintes: les allocations de toutes celles qui ont été en congé maternité seront réduites.
Pourquoi, alors que le pays traverse une crise sociale et sanitaire dont la responsabilité incombe en large partie au choix du gouvernement Macron, ce dernier décide de réduire les droits des plus précaires ?
Cette attaque inique, au service des capitalistes, qui s’inscrit dans une longue logique de réformes destructrices du modèle social, ne doit pas passer !
Car les droits des chômeur·euses sont aussi les nôtres, Solidaires informatique rejoint l’appel à faire du “vendredi de la colère” du 23 avril une journée de convergence pour l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage, y compris par la grève.
Pour rappel, tout·e salarié·e peut s’associer à un mouvement de grève de son secteur, même si aucune revendication particulière à l’entreprise n’a été formulée et même si le/la salarié·e est seul·e à suivre ce mot d’ordre dans l’entreprise. Il est donc possible de faire grève quand des appels nationaux sont déposés, par exemple par une organisation membre de l’Union syndicale Solidaires comme Solidaires informatique.