ESI « remercie » les salarié·es pour leur télétravail acharné
La multinationale française ESI Group, cotée en bourse, est un fournisseur privilégié des plus gros comptes de l’industrie française (automobile, aéronautique, nucléaire, etc.), et son chiffre d’affaires sur l’exercice 2019 s’élevait à 146 millions euros pour 1300 salarié·es. Suite à la pandémie de Covid-19, et en justifiant de ne vouloir laisser personne sur le carreau et préserver les savoirs-faire, cette entreprise a reçu plus de 13 millions d’aides ou de prêts divers de la part d’organismes publics nationaux et européens.
En dépit de toute considération humaine, la direction de ESI Group a pourtant récemment annoncé un plan de licenciement « économique » totalement abusif puisque selon la direction les parts de marché sont intactes et l’entreprise n’est pas victime du Covid. Ce cataclysme social aura lieu sur les plus gros sites — à Rungis, Lyon, Aix-en-Provence… Un plan similaire a lieu sur d’autres sites internationaux, alors même que l’entreprise cherche à fermer le plus de locaux possibles, à commencer par son siège social à Paris. Parmi les licencié·es se trouve le délégué syndical Solidaires Informatique et sécrétaire du CSE …
Nombre de salarié·es vont ainsi se retrouver sans emploi dans un contexte économique, social et sanitaire particulièrement précaire. Cela même, alors que ces mêmes salarié·es ont continué à travailler d’arrache-pied pendant le confinement et par la suite.
Les dirigeants de ESI Group ont vu leur rémunération augmenter de 25% en 2020, pour monter jusqu’à 685.000€ tandis qu’ils annonçaient un gel des salaires pendant le COVID …
Totalement hors-sol, cette première vague de licenciements qui en appelle d’autres n’est motivée que par le but de plaire à des impératifs financiers. Cela est d’autant plus inadmissible que les dirigeants de ESI Group ont vu leur rémunération augmenter de 25% en 2020, pour monter jusqu’à 685.000€ tandis qu’ils annonçaient un gel des salaires. ESI Group assume publiquement privilégier une logique de rentabilité folle, dans le mépris le plus total des salarié·es et leurs familles.
Paris le 9 Octobre 2020