SII: licenciement abusif - Soutien à Krystian Kosowski
En décembre, Krystian Kosowski a été licencié abusivement de la branche polonaise de l’entreprise SII pour avoir créé un syndicat. Grégoire Nitot, directeur de l’entreprise, appuie sa décision illégale par un ensemble de déclarations péremptoires, idiotes ou méprisables :
« Vous êtes un fauteur de troubles. »
« Votre comportement est inacceptable et dégoûtant «
« Les syndicats n’ont aucune influence sur les salaires ou les avantages sociaux »
« Moi j’ai quitté la France en 2005 pour cette raison : trop de syndicats. Trop de grèves. Trop de plaintes. Trop de protection du travail. Trop de bureaucratie. Trop d’impôts. »
« SII ne veut pas être comme les syndicats de mineurs polonais égoïstes qui font pression sur le gouvernement polonais pour qu’il verse des milliards de zlotys pour leurs avantages égoïstes «
« Les gens sont donc tristes à la fin en France à cause de ces syndicats stupides et égoïstes. Les syndicats sont contre les bénéfices à long terme des entreprises et de leurs employés. »
« J’espère que vous quitterez SII très bientôt. »
« SII n’a pas besoin de syndicat »
« Vous détruisez notre réputation vis-à-vis des autres travailleurs de SII, des candidats et des clients de SII »
« Si un employé n’est pas satisfait de son salaire, il peut négocier. Mais s’il n’est toujours pas satisfait, il devrait partir au lieu de se rebeller »
Ou encore, dans une tentative de justification des précédentes citations :
« Il arrive que des syndicats soient dirigés par des extrémistes dont les actions ciblent des entreprises comme SII ».
Il semble que l’extrémisme se retrouve surtout dans l’anti-syndicalisme brutal de la direction, qui préfère que ses salarié·es ne se regroupent pas et ne défendent pas leurs droits.
Est-ce cela, le dialogue social chez SII ? Un anti-syndicalisme primaire ? Et surtout, pas « trop de protection du travail » ?
La direction de SII France considère-t’elle comme acceptable les propos et comportement de M. Nitot ?
Les employé·es de SII France souffrent-iels également des mêmes considérations ?
Solidaires Informatique assure tout son soutien à Krystian Kosowski.
Nous appelons les clients de SII (parmi lesquels on retrouve ABB, Roche, Cisco, Bombardier, ou BNP Paribas) à cesser de commercer avec SII tant qu’une explication claire n’aura pas été fournie et que des mesures concrètes n’auront pas été prises.
Nous encourageons enfin les employé·es de SII Pologne a investir syndicalement leur entreprise pour faire valoir leur droits contre une direction à la dérive.