Mise en avant

Le 27 juin 2023, nous avons perdu Nahel, âgé de 17 ans. Juste après, une série d’informations qui portaient à confusion ont été publiées pour justifier ce meurtre, mais ne nous trompons pas, le refus d’obtempérer ne donne pas le droit de tuer. Ce n’est pas la première fois que la police tue. Il y a quelques jours, c’était en Charente que nous avons perdu Alhousseine, âgé de 19 ans. En 2022, 13 personnes ont été tuées par des fonctionnaires de police à l’occasion de simples contrôles routiers. Ces violences sont inacceptables et nous demandons justice et vérité.

Nous n’oublions pas les complices de cet assassinat : ceux ayant mis en place une loi qui encourage l’usage de l’arme à feu et celles et ceux qui n’ont de cesse de nier les violences commises par la police. C’est ce climat d’impunité qui a créé une police sûre de son bon droit à toujours plus tuer, notamment dans le cadre de contrôles routiers.

Face à cette violence inouïe, nous serons présents lors de manifestations et rassemblements en soutien aux familles de victimes et nous restons solidaires en mettant à disposition nos moyens de lutte. On ne remplace pas un enfant, mais nous nous battrons pour que ces homicides cessent.

Solidaires Informatique réclame également :

• Des réparations pour les familles ;
• Des réparations suite aux communications immédiates trompeuses ;
• La fin des arrestations arbitraires ;
• La fin du contrôle au faciès, un euphémisme pour décrire un harcèlement de rue à caractère raciste. Cela implique un droit de contrôle des associations antiracistes et de celles luttant contre toutes les discriminations issues de la société civile, sur les pratiques policières.

Solidaires dénonce les comportements racistes, l’impunité des policier·e·s, l’utilisation d’armes et de techniques qui peuvent être mortelles.

Dans le climat politique actuel, nous pensons que les luttes doivent converger. Aussi, nous rappelons que nous appelons à la grève pour le retrait de la réforme des retraites, jusqu’au 31 décembre 2027. Les mobilisations contre cette réforme ayant fait, elles aussi, l’objet de graves répressions par la police, en parallèle, nous vous invitons à en profiter pour rejoindre les mobilisations antiracistes contre la violence de la police.